Niché dans l’océan Atlantique, Saint-Pierre-et-Miquelon n’en est pas moins un territoire français. Situé à environ 25 km au sud de l’île Terre-Neuve (Canada), il offre un paysage diversifié dans un environnement assez prospère et paisible.

Population et situation géographique

Comptant plus de 6 000 âmes, les populations de l’archipel descendent notamment des Basques, Normands, Bretons, Acadiens et Poitevins. Néanmoins, les origines des habitants de Miquelon sont sensiblement différentes de Saint-Pierre, les diasporas acadiennes s’étant fortement mêlés aux locaux depuis 1763.

L’archipel est aujourd’hui une collectivité d’outre-mer, et fait donc partie des 7 territoires ultra-marins de l’Hexagone. Il compte 4 îles principales, avec un territoire étendu sur 242 km2. Il s’agit de Saint-Pierre, qui abrite 86% de la population, Langlade, Miquelon et, enfin, l’île aux Marins auxquelles s’ajoutent d’autres îlots inhabités. Seul territoire français en Amérique du Nord, il est aussi le dernier vestige territorial officiel de l’ancienne Nouvelle-France.

La découverte de l’archipel

Les premières occupations humaines datent de 1 100 après J-C, lorsque les ancêtres des Béothuks établissent un camp sur les îles. Ils habitent donc le territoire bien longtemps avant l’arrivée des Européens. Mais ces amérindiens seront chassés peu à peu à partir du XVe siècle.

Vers 1504, avant toute exploration officielle, des pêcheurs normands et bretons se sont déjà établis sur l’île pour pêcher dans les eaux de Terre-Neuve. Mais c’est le navigateur portugais, José Alvarez Faguendes, qui a découvert officiellement l’archipel en 1520. Il les nomma « l’Archipel des Onze Mille Vierges », avant que l’explorateur Jacques Cartier les appelle « île Saint-Pierre ». Une appellation qui fera d’ailleurs son apparition sur les cartes marines.

Naissance d’une ville florissante

En 1536, Saint-Pierre-et-Miquelon bascule dans le giron français lorsque Jacques Cartier revient sur l’île. Il va profiter de la présence de navires de France et de Bretagne pour s’emparer officiellement de l’archipel, au nom de François Ier, Roi de France.

Mais ce n’est qu’en 1604 que la ville est réellement fondée, avec son tout premier établissement de pêche maritime. En 1650, l’archipel devient une colonie française, formant une entité à part entière en Nouvelle-France.

Durant la seconde moitié du XIXe, Saint-Pierre-et-Miquelon profite d’une économie florissante, grâce à la pêche. A partir de 1869, elle sert même de relais télégraphique par câble sous-marin, entre la France et les Etats-Unis. Mais ses véritables années de gloire se situent entre 1919 et 1933 quand l’archipel bénéficie des conséquences de la prohibition aux Etats-Unis.

Saint-Pierre-et-Miquelon d’aujourd’hui

Aujourd’hui, Saint-Pierre-et-Miquelon offre le visage d’un archipel épanoui. Son économie ne cesse d’ailleurs de se diversifier, avec le progrès du tourisme et des activités tertiaires.

Plaines parsemées d’étangs, falaises et sentiers… Il a tout pour plaire aux voyageurs en quête d’exotisme et de dépaysement. Rien d’étonnant s’il est considéré comme une destination incontournable à découvrir.